mardi 21 janvier 2014

1290 : les bourgeois de La Tour du Pin payent l’impôt


Les bourgeois sont les habitants des bourgs de La Tour et de Cessieu. Ils sont notaires, marchands, agriculteurs, artisans. Depuis l’an 1290, les habitants du « Bourg » de la Tour bénéficient d’une chartre qui leur permet d’administrer eux-même les finances de la ville sous l’assistance du Châtelain Delphinal.

À La Tour, le plus ancien bourgeois que l’on connaisse est Pierre de Comte. Il est très riche puisqu’en 1236, il peut acheter au prix de « quarante-trois livres viennoises » des terres à Sérézin. Il est même le témoin officiel de l’hommage d’Aynard de Clermont envers Albert Seigneur de la Tour dans l’église de Saint-Clair.

Ce n’est qu’en 1290 que le bourg de La Tour apparaît avec son organisation financière, ses ressources propres, son industrie, son commerce, ses défenses militaires. Ce commencement d’autonomie rend le bourg réellement vivant et important. D’autant plus que le statut concédé par le Dauphin Humbert Ier permet aux habitants de La Tour de lever diverses taxes pour "améliorer et restaurer" leur ville. 

Ainsi sont perçus des droits à l’entrée des marchandises. Ces droits varient d’après la quantité transportée. Elle est évaluée selon le mode de transport : au cou, sur la tête, avec un âne, une charretée. Elles changent selon la nature : le pain, les aliments de première nécessité, lattes, bois, lances, barreaux, saloirs, seaux, cruches et pots, produits de mercerie. L’objet de luxe restant les souliers neufs.

Ces droits d’octroi sont également perçus à la sortie d’objets très utiles ou indispensables : fil, chanvre, vin, blé, sel. L’impôt s’attaque aussi à toute activité et profession de la ville sous forme de patente. Ainsi qu’aux serviteurs demeurant à la Tour chez un seigneur ou une dame. Enfin, les habitants du bourg doivent, sous peine d’amende, servir au guet ainsi qu’à la réparation des fossés et de la palissade.

Leur « petite » ville, composée de maisons aux toits de chaume séparées par des rues étroites, est blottie contre le coteau comme aujourd’hui. Si l’impôt est resté, les obligations des turripinois ne sont plus les mêmes !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire