dimanche 16 février 2014

L'église néo-gothique


Suite à l’accroissement de la population, la vieille église romane est trop petite. De plus, elle est en mauvais état et dans un environnement de rues très étroites. Voilà les raisons de sa démolition en 1875 pour laisser place à une nouvelle construction de style néo-gothique plus harmonieuse.

On abaisse alors le terre-plein de 4 mètres. Les propriétés environnantes sont rachetées. Le cimetière est transporté sur le plateau et un mur de soutènement permet d’élargir le parvis. La rue du Portail de Ville est déplacée pour que la pente soit moins rude. Mais il faut arrêter rapidement les travaux, faute d’argent. 50 000 Fr sont encore nécessaires et s'ajoutent aux 250 000 Fr déjà dépensés. La construction reprend en 1880 pour une ouverture au culte l’année suivante.


La décision de construction a été prise en 1868 par le curé Pierral qui est nommé à Grenoble durant la guerre de 1870-1871. L’abbé Laroche, nouvellement arrivé, prend en main la réalisation de l’église sur les plans de l’architecte diocésain Riondel. Ce dernier confie à l’entrepreneur de la ville, Auguste Gras, le soin de la réalisation. Sa veuve continue les travaux après la mort de l’architecte.


Une architecture néo-classique avec la nef centrale coupée par un large transept en croix latine, d’une hauteur de 17 mètres. Elle est dominée par une voûte en croisée d’ogives reposant sur un triforium constitué de 108 colonnettes donnant à l’ensemble équilibre et harmonie.


L’église possède une chaire remarquable, peut-être l’une des plus belles de France. C'est l'oeuvre du sculpteur Jean Antoine et son fils Pierre qui ont aussi réalisé le grand Crucifix, les stalles, la chapelle St-François, le tympan du portail central, les statues et les bas reliefs de l’ancien maître autel.

Un parchemin dans une cavité...

Lors de la pose de la première pierre en 1876, un parchemin et 8 pièces d’or sont placés dans une cavité à droite de la grande porte avec les signatures du Laroche, l’architecte Riondel, du maire Lhoste et de l’entrepreneur Gras. Notons que l’architecte diocésain, contemporain de Viollet-le-Duc, a imprégné toute l’architecture religieuse régionale de son époque. On lui doit, entre autre, la cathédrale néo-gothique de Voiron, ainsi que les églises de Bourgoin-Jaillieu et de Cessieu.


Durant les 5 années de construction, le culte est célébré dans une chapelle provisoire, au pensionnat-externat St-Bruno. Le presbytère est reconstruit en 1898, les 4 cloches sont baptisées en 1929 et les orgues sont placées en 1938.

En presque 130 ans, l’église Notre-Dame de l’Assomption a été restaurée plusieurs fois. La dernière restauration de l’intérieur remonte aux années 1999/2000...

Source images : www.delcampe.net

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