lundi 10 mars 2014

Au milieu coule une rivière


Au fil des siècles, pour traverser la ville de la Tour du Pin, la Boubre divague bien en contre-bas du Boulevard Gambetta actuel, ce qui a été la cause de nombreuses inondations. 

Au Moyen-Âge, plusieurs cours d’eau portent le nom de "charus." C’est alors un nom commun gaulois et non pas un nom propre. Encore au centre de la France, il y a la rivière Cher qui vient du latin "Caris" ou "Charis", cela donne le nom de Charuys nom porté par la Bourbre au XIIIème siècle.

Le pont de Praille en 1922.

Un bras de la Bourbre part du Pont de St Clair appelé alors Pont Morand et qui est en réalité une simple planche. En 1720, le seigneur de la Tour du Pin, le compte de Mussy a le droit de péage sur cette planche ainsi que sur celle de Praille, en contrepartie, il est chargé de leur entretien. Aujourd’hui à la place du pont de Praille se trouve le carrefour du boulevard Gambetta (qui couvre la Bourbre) et la rue Pierre Vincendon, devant le Lycée.

Le bras de rivière traverse ensuite la rue des Fossés de Bourbre, (la rue de la République) pour arriver sur la place actuelle Antonin Dubost. Il se divise alors en deux bras, l’un arrose le clos des Récollets (place du 8 mai 1945) pour se jeter à la rivière principale (boulevard Gambetta).

L’autre continue par la rue Joseph Savoyat pour se déverser dans le Champ de Mars appelé alors le Pré Bergeron-Duvivier et vendu à la ville en 1842. Il suit l’avenue Alsace Lorraine (irrigue tous les jardins au XIXème siècle). C’est le seul chemin que possèdent les habitants pour mener paître leurs bêtes aux marais, cela suscite au cours des siècles de nombreuses réclamations. Ce bras de rivière est supprimé vers 1865 en raison de nombreuses inondations à la Tour du Pin.


Enfin, le bras de rivière arrive à l’entrée de l’autoroute actuelle pour se déverser dans le marais qui sont desséchés sous le 1er empire. Pendant longtemps, les turripinois ont eu l’obligation de faire couper à huit pieds de hauteur les arbres plantés sur le bord de la rivière. Devant les résurgences d’eau en 1840, on songe un moment à faire un lac aussi grand que le lac d’Annecy!

Source images : www.delcampe.net

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