dimanche 2 mars 2014

L'école Saint Joseph


«C’est le 15 octobre 1828 que commence cette maison d’éducation de jeune fille qui a formé un si grand nombre d’excellentes épouse et de bonnes mères de famille.» C’est ainsi que début l’article de l’almanach turripinois de 1927, sur cette "institution" ancestrale.

Tout commence avec 4 religieuses, que plusieurs familles chrétiennes désireuses de faire donner à leurs filles une «instruction complète et une éducation solide», appellent de St Joseph de Lyon. Les familles de Châbons et Reymond sont les premières bienfaitrices de cet enseignement chrétien qui, à cette époque-là, était le seul enseignement officiel. Très vite la totalité des filles de la paroisse sont scolarisées et il faut appeler du personnel extérieur pour seconder les sœurs. Le succès de l’enseignement délivré attire des élèves de plus loin et c’est ainsi que naît le pensionnat.

L’établissement fonctionne activement jusqu’en 1884, année où les lois sur la laïcisation de l’enseignement commence à s’appliquer. À partir de ce moment, l’établissement cesse d’être une "école communale" pour rester une école de congrégation privé jusqu’en 1905. La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État contraint les religieuses à abandonner, non seulement leur maison, mais aussi les 312 enfants qui fréquentent le pensionnat. Ce chiffre est assez éloquent pour exprimer la valeur de l’établissement d’enseignement. À cette époque, il y avait un externat payant, une école paroissiale avec classe de maternelles.

Mais sous l’impulsion d’anciennes élèves, l’établissement continu avec du personnel laïc qui dispense une «instruction complète, solide et pratique» conforme au programme officiel mais qui ajoute «les bienfaits d’une éducation foncièrement chrétienne.» Le but de cet enseignement est de former des «femmes fortes, soucieuses de leurs devoirs et conscientes de leur responsabilités» ceci pour les tourner «vers les œuvres sociales.» Il fallait qu’en sortant de l’établissement, chaque jeune fille soit dans sa paroisse «une aide efficace pour le clergé trop surchargé.»

Ultérieurement, l’école redevient un pensionnat dirigé par des sœurs Ursulines.

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