lundi 13 juillet 2015

14 juillet 1790 : premier anniversaire de la fête nationale


Le 14 juillet 1790 est l’occasion de renouveler le serment civique : "Je jure d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi."

On demande à tous les curés de la municipalité d’annoncer l’évènement au prêche. Le maire François Lhoste ainsi que Joseph François Prunelle sont à l’Assemblée de Moirans, c’est donc M. Coche, le plus ancien officier municipal, qui va présider ces réjouissances. On prépare un autel dans la prairie de Praille (au début de la rue Pierre Vincendon actuelle).

Une imposante foule de citoyens vient en masse des autres communes, et demande à être introduits pour prêter le serment. Un détachement de la Garde Nationale attend à l’entrée, tout est prêt, mais le président ne veut pas perdre une de ses phrases écrites dans le style emphatique de l’époque et il s’attarde tout en s’écriant : «Notre mutuelle inclination voudrait devancer le moment !... nous considérons tous que ce serment va être l’alliance éternelle avec tous nos frères français, et qu’il va donner de nouvelles forces aux bonnes mœurs : elle sont le principe de l’union qui est le principe de la force contre les ennemis de la Constitution.»

À la prairie de Praille, se tient le corps de citoyens en armes avec les drapeaux. On se rend en ordre à l’autel. À leur demande, les dames et demoiselles citoyennes sont admises à la cérémonie. Le commencement de la messe est annoncé par les canons et tambours pour que tous y assistent.

La messe achevée, Monsieur le Curé prononce un discours sur l’importance du serment civique. M. Coche, encore plus pratique démontre la nécessité de payer les impôts avec exactitude! Puis, à midi sonnant, toute l’assemblée lève la main pendant que M. Coche prononce à haute voix : « Nous jurons tous d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi et de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée Nationale et acceptée par le roi, de protéger en particulier la sureté des personnes et des propriétés, la libre circulation des subsistances, la perception des impôts, et de demeurer réunis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité. » Tous on répété : "Je le jure !"


Le lendemain, le conseil décide de donner 12,000 francs de la maison et du clos des Récollets, pour y installer les salles d'assemblée, de greffe, logements et prisons...

Sources : Écrits de l’Abbé Martin / Bibliothèque nationale de France.

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